En lisant ce livre, j’étais comme sous tension, tout le temps. C’est que le propos est grave, celui du traitement des gens « différents » durant la période du nazisme. Présentement, dans cet ouvrage, c’est un jeune enfant qui fait les frais de cette classification, alors que ses parents sont des marchands ambulants, des Yéniches. Retiré de la garde de ses parents à l’âge de trois ans, il est placé en orphelinat, d’institution en institution, il échoue dans un hôpital psychiatrique. C’est une livre qui nous tient aux tripes et le regard de cette enfant sur la couverture nous hante durant des jours. Écrit sous forme de roman pour rendre ce témoignage plus vivant, c’est une histoire poignante, pratiquement à désespérer de la condition humaine, mais témoignage ô combien important, pour ne pas oublier.