Le titre du livre dit bien son contenu : il s’agit d’un regard juif sur la mère de Jésus. Donc, en tant que chrétien, il faut s’attendre à être quelque peu décontenancé, désarçonné même en découvrant une manière de parler de Marie, elle que nous sommes habitués à voir à travers « mille images » tant de la peinture que de la littérature. Des images plus ou moins déformantes qui nous cachent la Marie juive. L’ouvrage est traversé par ces questions : Qui était « Mère Miryam » ? Qui était cette simple mère juive ? Qui était cette jeune orientale ayant donné naissance à un fils qu’elle ne pouvait comprendre et qui lui échappait, qui s’opposait à elle et que néanmoins elle a suivi jusqu’à la croix ?

Pour entrer dans cette lecture, la préface du pasteur Michel Leplay, au ton bienveillant et fraternel, donne des clés de lecture qui aident à nous positionner par rapport à certaines interprétations théologiques de l’auteur.

Dans la postface, l’auteur lui-même a conscience qu’il a pu heurter, voire blesser, la sensibilité chrétienne. Il précise que l’objectif fondamental de son livre « est d’essayer de montrer la femme que Marie a vraiment été : Mère Myriam, une Juive, qui a vécu en Galilée et en Judée à l’époque du temple d’Hérode, au sein de son peuple selon la loi d’Israël et selon les traditions et usages de son milieu. »